Vous me demandez souvent pourquoi j'ai donné à ma marque, un prénom qui ne correspond pas au mien. Je vous explique.
Au moment de la naissance de ce projet artistique, je suis en pleine transition dans ma vie. En trois mois, j'ai déménagé de Paris intramuros à la montagne, j'ai donné naissance à un deuxième enfant, et j'ai du quitter mon poste. Je décide alors de créer mon propre travail, manuel et artistique.
Cette décision va à l'encontre des réflexes prudentiels et carriéristes qui sont ancrés en moi. Mais je me sens alignée, alors je fonce et je commence à modeler des sculptures à porter.
J'avais toujours rêvé de vivre de mes mains et de mes idées, alors ce projet est une véritable petite révolution pour moi.
Par ailleurs au même moment (vers juin 2022), le paysage politique de notre pays prend un tournant symbolique. En effet aux élections législatives, je constate l'entrée en force dans l'Hémicycle de député.e.s qui défendent des restrictions d’accès aux droits humains fondamentaux. Je pense à la société que nous participons à mettre en place, pour nous et pour les plus jeunes. Je m’en sens à la fois responsable et impuissante.
C'est alors que j'entends parler de l'expression "Faire du rébecca". Il s'agit d'une vieille formulation française, désuète et argotique, qui signifie "se révolter, résister". Elle résonne instantanément en moi. C'est le reflet parfait de l'état d'esprit dans lequel j'ai crée ce projet, et cela me redonne de l'énergie pour continuer à espérer une société plus juste.
Cette formulation est devenue une forme de leitmotiv. Ne pas se laisser abattre, résister aux assignations, dénoncer les injustices. S'écouter et mettre de l'énergie dans la création de projets réjouissants. Pour soi et pour autrui.
"Du rébecca", c'est une petite révolte très personnelle et intime. Mais elle a vocation à être partagée, si le coeur vous en dit.